Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption
de Rodez
La cathédrale Notre-Dame de Rodez, construite entre le XIIIe et XVIe siècles, est une cathédrale catholique située à Rodez dans le département de l'Aveyron. C'est la cathédrale du diocèse de Rodez et Vabres.
Bien que les travaux de construction aient duré de 1277 jusqu’à la fin du XVIe siècle, la cathédrale bénéficie d’une remarquable unité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, le parti général de l’édifice fut fixé dès l’origine. Ce type de plan est attribué à l’architecte Jean Deschamps, qui a mis en pratique dans le Midi les principes de l’architecture gothique définis dans la France du Nord. Le plan et l’élévation de l’édifice permettent d’établir des similitudes entre la cathédrale de Rodez et celles de Clermont-Ferrand
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À partir de 1440, un chantier d’une ampleur considérable fait de Notre-Dame de Rodez l’une des cathédrales françaises les plus riches en réalisations de la fin du gothique et de la Renaissance. L’existence d’une solide documentation écrite contribue à l’exemplarité de l’édifice pour la connaissance du fonctionnement des grands chantiers religieux de cette période. Les sources de financement, l’identité des commanditaires, le rôle de la maîtrise d’œuvre sont autant de points qui sont ici éclairés par les archives. Le congrès archéologique de France tenu dans l’Aveyron en 2009 et publié en 2011 a été l’occasion de renouveler les connaissances sur la cathédrale, ainsi que de publier les découvertes récentes
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Après une interruption due aux conflits de la guerre de Cent Ans, le chantier de la cathédrale reprend en 1445 et se poursuivent sous les épiscopats de Guillaume de la Tour (1429-1457), de Bertrand de Chalençon (1457-1501) et de François d’Estaing (1504-1529).
Le palais épiscopal et l'enceinte de ville doivent être détruits pour faire place à la nouvelle nef à partir de 1474. L’extrémité ouest de la cathédrale, construite hors de l’enceinte, prend alors une allure massive et se voit doter de percements réduits.
La façade sud du transept, pour laquelle une importante commande avait été passée au sculpteur et architecte lyonnais Jacques Morel en 1448, est en soi « un monument exceptionnel. Les contrastes entre les matériaux, calcaire et grès, la rigidité du cadre et les remplages ondulants marquent cet ensemble qui prend l’aspect d’un vaste retable. Il exercera une influence durable sur l’architecture flamboyante rouergate, sensible, par exemple, à l’église Saint-Jean d’Espalion.
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Les parties hautes du chœur sont achevées entre les années 1440 et 1470 ; dans le même temps débute la construction de l’enveloppe de la nef, qui s’appuie sur le transept récemment achevé, et de plusieurs de ses chapelles. Entre 1470 et 1490, les parties hautes des deux travées orientales de la nef sont édifiées et les fondations des quatre travées occidentales, qui prennent la place de l’ancien palais épiscopal, de la muraille et des fossés de la ville, sont réalisées.