Cathédrale Saint-Étienne de Cahors
L’histoire de la cathédrale Saint-Étienne est liée à l’évolution de la ville, située au carrefour des routes d’Agen, Rodez et Toulouse à l’époque gallo-romaine. Étape importante vers Saint-Jacques-de Compostelle, elle est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. En 1119 est consacré l’autel de l’église qui conserve aujourd’hui l’essentiel de ses dispositions romanes. À une importante rénovation gothique réalisée de 1280 (ou 1260) à 1324 succèdent d’autres transformations entre la fin du XVe et le début du XVIe s. Enfin, au XIXe s., le décor intérieur est modifié et des restaurations conduisent au retrait du grand comble qui masquait depuis le XIVe s. les coupoles romanes.
La nef présente un vaisseau unique, sans transept, dont les deux travées sont cou- vertes de coupoles. Avec leurs 18 m de diamètre et 32 m de haut, les coupoles comptent parmi les plus grandes et les plus hautes du sud-ouest. La coupole ouest conserve un décor peint de la fin du XIIIe, début XIVe s. figurant le martyre de saint Étienne entouré de huit prophètes. Recouvertes d’un badigeon blanc au XVIIIe s., ces peintures n’ont été mises au jour qu’à la fin du XIXe s.
Lors de la rénovation gothique sont également ajoutés le massif occidental, dont le narthex conserve une belle représentation peinte de la Genèse, des lancettes, une rose et des chapelles. Du XVIIIe s. datent la chaire et une tribune sur le côté nord. En 2013, l’artiste Collin-Thiébaut et le peintre-verrier Parot réalisent les vitraux sur le thème des évangiles.
Le chœur conserve en grande partie son plan à chapelles rayonnantes du XIIe s. et ses vastes dimensions caractéristiques des chœurs romans méridionaux. Lors de la rénovation gothique, il fut surélevé et voûté d’ogives. Il bénéficie de grandes baies vitrées, à la différence de la nef.
La cathédrale possède toujours son cloître, reconstruit entre 1497 et 1553 en conservant les murs romans des bâtiments claustraux. La chapelle Saint-Gausbert et le grenier du chapitre (qui prit la place de la maîtrise ou du réfectoire) sont ajoutés à cette période.
Le cloître reste inachevé, notamment sa galerie haute qui devait le surmonter. Parmi les sculptures intéressantes, on remarque une Annonciation (au nord-ouest), un pèlerin de Saint-Jacques.