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        Cathédrale Notre Dame de l'Assomption à Clermont -Ferrand

Notre-Dame de l’Assomption est une cathédrale gothique située à Clermont-Ferrand. Elle a été édifiée à partir de 1248 au centre de la ville de Clermont, la capitale historique de l'Auvergne. Elle a remplacé une cathédrale romane située au même endroit qui elle-même avait été précédée par deux autres sanctuaires chrétiens. Son patronage initial est celui de Saint-Vital et Saint-Agricol. La majeure partie de la construction actuelle date de la seconde moitié du XIIIe siècle, c'est le premier exemple d'utilisation en architecture de la pierre de Volvic.

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Sa construction s’est déroulée en deux phases. Au Moyen-Age, à partir de 1248, le chevet, le chœur, le transept et les trois premières travées de la nef remplacent progressivement la cathédrale romane dont il ne reste en 1350 que la façade. Après une interruption de 500 ans, la vieille façade romane est démolie en 1851 et Viollet-le-Duc et ses successeurs achèvent la cathédrale de 1866 à 1902.

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On y retrouve les principales caractéristiques du style gothique rayonnant :

  • chœur entouré d’un vaste déambulatoire à chapelles rayonnantes, 

  • nef à cinq travées prolongeant le transept et le chœur,

  • élévation à trois étages (deux rangées de hautes arcades de même hauteur séparées par un triforium aveugle),

  • légèreté des piliers étroits où chaque nervure se prolonge jusqu’aux ogives des voûtes attirant irrésistiblement le regard vers le haut,

  • large ouverture à la lumière tamisée par les vitraux des chapelles, les verrières du chœur et les roses du transept.

 

Viollet-le-Duc reprend et achève le projet des architectes du Moyen-Age en construisant au XIXe siècle les deux dernières travées de la nef et le porche en style néogothique du XIIIe.

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Ce qu’on appelle le chœur est en réalité composé de deux espaces : le sanctuaire, et l’espace où se rassemblait le clergé qui chantait les célébrations liturgiques.

Le chœur de la cathédrale a été bâti de 1248 à 1273, sur les plans, d’après la tradition, du maître d’œuvre Jean Deschamps. C’est l’un des plus beaux de France, contemporain de Beauvais et de Cologne. C’est ici qu’eut lieu en 1262 le mariage de Philippe le Hardi, fils de saint Louis, avec Isabelle d’Aragon.

Les traits caractéristiques de cette réussite architecturale sont :

  1. L’ordonnance à trois étages, habituelle aux cathédrales du XIIIe siècle.

  2. La légèreté des colonnes et des arcades, qui donne l’impression d’une grande hauteur.

  3. L’élégante arcature du triforium avec ses gâbles triangulaires.

  4. La prédominance des lignes verticales.

  5. Les admirables verrières des chapelles rayonnantes.

  6. L’absence d’arcs formerets au-dessus des fenêtres hautes, un triforium aveugle, le premier emploi des arcs à pénétration, emploi qui se généralisera au cours des siècles suivants…

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Le transept sépare le chœur et la nef à cinq travées, il mesure 32,70m de long et 12,33m de large. Cette largeur est également celle du chœur et de la nef centrale, la croisée du transept formant un carré coiffé d’une croisée d’ogives de grande envergure.

Les parois nord et sud du transept forment un large espace où s’inscrivent de splendides rosaces. Lors de construction du XIIIe siècle, l’architecte avait prévu un triforium aveugle, et ses successeurs ont suivi cette disposition pour la nef. Mais, sous les rosaces, il devient lumineux, et il souligne de façon merveilleuse le flot de lumière qui envahit le transept. Et quelle audace d’avoir placé les rosaces, avec leur dentelle de pierre, si lourdes et si fragiles, au-dessus d’une arcature si frêle !

Les rosaces

Elles sont construites sur un plan carré de 8,50m de côté avec des angles ajourés, ce qui est une prouesse technique. Celles que l’on a construites sur ce type, vers la même époque, à Tours et à Troyes, ont dû être renforcées par un trumeau central.

 

La rosace sud

A partir du cœur de la fleur se déploient quatre corolles.
Les couleurs sont chaudes, rouge et or, et le soleil de l’après-midi fait rutiler de tous ses feux la verrière multicolore.
Elle a été restaurée par Gaudin en 1906, sans avoir subi de gros dommages au cours des temps.

La rosace nord 

La verrière placée au nord est moins lumineuse. De plus l’architecte a supprimé la quatrième corolle, la remplaçant par un feston de 32 oculi appuyés sur un entrelacs de mitres et festons alternés.

La verrière a subi de graves mutilations lors d’un violent orage en 1837. Elle a été réparée par le peintre verrier Thévenot, qui a refait les cinq plus grands oculi, et y a placé des “têtes médiévales”.

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En regardant le Grand Orgue de la cathédrale, on ne peut que constater avec admiration qu’il s’intègre parfaitement à l’édifice, et épouse merveilleusement la rosace Ouest. La raison en est simple : son buffet a été conçu et construit en même temps que la travée où il se situe. C’est Viollet-le-Duc qui fit construire les deux dernières travées de la nef, ainsi que les deux flèches de la cathédrale, dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

En 1876, Joseph Merklin installe, dans un buffet neuf en chêne de style gothique, l’orgue actuel. Il a été restauré en 2010 par Saby-Dalsbeck :

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Deux nefs collatérales flanquent la nef principale. Le vaisseau central a une largeur de 11,70m et une hauteur de 28,70m. Les deux nefs collatérales sont voûtées à mi-hauteur. L’élégance des colonnettes, groupées par cinq, qui rejoignent d’un jet unique les nervures des doubleaux et des ogives de la voûte augmente l’impression de hauteur. La longueur de la nef et du transept est de 47m.

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Cette chapelle fut construite selon les plans de Viollet-le-Duc ; elle était primitivement dédiée à sainte Zita, patronne des domestiques, dont le vitrail a été déplacé au sud.

La statue de la Vierge en calcaire polychromé a été sculptée en 1855 par Pierre-Marie Froget. Le chanoine Craplet l’a acquise en 1980.

Le vitrail de l’Apocalypse a été dessiné et exécuté de 1980 à 1982 

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Le devant d’autel en plomb doré  représente le couronnement de la Vierge et le tabernacle, de conception très sobre, rappelle l’Arche d’Alliance placée sous la tente sacrée.

La croix fixée au mur, en bois doré, est décorée en style romantique de grappes de raisins, pour rappeler le sacrement de l’Eucharistie

Une Vierge en majesté est placée dans une niche à droite de l’autel. Cette Vierge romane, d’origine inconnue, a été redécouverte dans la cathédrale en décembre 1974. Elle se trouvait depuis 1833 dans la chapelle funéraire des évêques. Elle est en bois, jadis polychromé ;  le visage et les mains ont été peints en noir et les vêtements dorés vers 1830.

Les vitraux

Ce sont les plus anciens vitraux gothiques (vers 1260?). Les médaillons sont cerclés de fer, comme à la Sainte-Chapelle, et non intégrés dans des panneaux carrés. Comme à la Sainte-Chapelle, aux fenêtres de droite et de gauche, les médaillons sont sur un semis de fleurs de lys et de tours de Castille.

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