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Abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire 

L'abbatiale Saint-Austremoine est un chef d’œuvre de l'art roman auvergnat située à Issoire, dans le département du Puy-de-Dôme, sa construction date de la fin du XIè et du début du XIIè siècle,  

C'est l'une des plus grandes églises de Basse Auvergne, 65m de long sur 17m de haut.

 

Elle fait partie des cinq églises romanes d'Auvergne dites « majeures », avec la basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, la basilique Notre-Dame d'Orcival, l'église de Saint-Nectaire et l'église Notre-Dame de Saint-Saturnin.

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Cette abbatiale construite en arkose (grès blond), correspond au plan-type des églises de pèlerinage, avec un chevet à déambulatoire et chapelles rayonnantes sur crypte abritant la chasse du XIIe siècle de St Austremoine. Elle est remarquable par l'étagement de ses volumes et la richesse du décor du chevet : colonnettes, chapiteaux, modillons, mosaïques à motifs géométriques, médaillons sculptés des signes du zodiaque, etc. Elle possède une surprenante polychromie intérieure et de magnifiques chapiteaux historiés (cycle de la Passion et de la Résurrection du Christ) dans le chœur.

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L'intérieur surprend le visiteur par sa polychromie du XIIIe siècle, restituée par les travaux de restauration effectués entre 1857 et 1860, par le peintre Anatole Dauvergne (1812-1870).

Ces peintures, aux couleurs vives à dominante rouge-brun, sont d'esprit roman et ont été réalisées selon la technique de la fresque "a fresco", assez rare en France où la technique "a secco" était la plus courante, ce qui pourrait suggérer des « origines méridionales, voire italiennes des exécutants de ce décor »

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  Le chœur et ses chapiteaux 


Le chœur est la plus belle partie de l'édifice . Il commence par une travée droite et se poursuit par un hémicycle. Sept arcades surhaussées frappent le regard par leurs couleurs à dominante ocre-rouge, une décoration créée en 1859.

Sur la voûte en cul-de-four, le Christ bénissant est l'œuvre d'Anatole Dauvergne (vers 1861). Au-dessous, l'arcature est percée de cinq fenêtres espacées par des baies aveugles où nichent quatre saints évêques du diocèse de Clermont : Austremoine, Avit, Sidoine-Apollinaire et Priest. Malheureusement, même éclairés, il est difficile des distinguer. Conformément à la tradition auvergnate, la voûte du chœur est plus basse que celle de la nef.


Les chapiteaux du chœur en constituent la principale richesse. Quatre sont à feuillages et quatre sont historiés. On ne sait pas exactement quelle proportion des chapiteaux historiés nous vient du Moyen Âge car ils sont loin d'être intacts. Selon les historiens, ils paraissent avoir souffert des soudards du capitaine Merle quand ils occupèrent les lieux en 1575. Ceux-ci ont même essayé de détruire l'édifice.

Toujours est-il que, selon Charles Terrasse, dans son article pour le Congrès archéologique de France en 1924, ils auraient été, à l'époque, restaurés en mastic. Une autre restauration eut lieu en stuc en 1830. L'architecte Mallay les restaura une troisième fois en 1852 à l'aide de ciment romain. Enfin, ils subirent les assauts des peintres de 1859. 

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Architecture du chevet

Les chapelles rayonnantes de l'abbatiale sont trop exiguës pour laisser une impression durable sur le visiteur, contrairement au déambulatoire, voûté d'arêtes, qui est vraiment somptueux. Sur les cinq chapelles qui meublent le chevet, quatre ont une voûte en cul-de-four ; seule la chapelle axiale, dédiée à la Vierge, possède une voûte en berceau. De plus, cette chapelle est de forme circulaire et non pas en hémicycle comme les quatre autres. On retrouve dans ces étroites chapelles, sur les colonnettes qui ornent les baies, les motifs des dessins qui ornent la nef. Comme le reste, ils sont issus du badigeonnage intégral de l'église par Dauvergne et Mayoli en 1869.

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Voûte d'arêtes dans le déambulantoire

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La chapelle axiale abrite une belle Vierge à l'Enfant du sculpteur lyonnais Garraud (1869). Enfin, des vitraux du XIXe siècle, très standard dans leur pastiche du XIIIe, viennent y donner un regain de couleurs. L'un d'entre eux illustre la vie légendaire de saint Austremoine avec une scène du saint faisant l'aumône aux pauvres et une autre du saint domptant les fauves de la forêt. On retrouve les thèmes chers aux hagiographes du XIXe siècle

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Croisée du Transept

Sur chaque croisillons (Nord et Sud) du transept, il convient d'observer attentivement les yeux levés à cet endroit de l'abbatiale, les bas-côtés du transept (qui jouxtent la coupole) qui sont voûtés en quart de cercle. Leur voûte est située très en hauteur afin de contrebuter la coupole.

Dans la photo ci-dessus, on voit d'ailleurs la présence de deux baies ouvertes qui éclairent cet espace.

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Le croisillon nord du transept est éclairé par cinq fenêtres romanes.
Le croisillon est voûté en berceau.

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La nef et l'orgue de tribune est l'œuvre du facteur Callinet (1870)

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Les bas-côtés sont couverts d'une voûte d'arètes.

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