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Petra -La Perle Rose des Nabatéens

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UNESCO World Heritage Centre

Pétra est un site archéologique célèbre, situé dans le sud-ouest de la Jordanie. Remontant à environ 300 av. J.C., elle fut la capitale du royaume nabatéen.

Accessible par le Sîq, un canyon étroit, le site renferme tombeaux et temples taillés dans les falaises de grès rose d'où il tient son surnom de "ville rose". La Khazneh, haute de 43 mètres, est sans doute l'édifice le plus célèbre de Pétra. Il s'agit d'un temple à la façade ornée de style grec et connu sous l'autre nom de "Trésor"

Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne, située entre la mer Rouge et la mer Morte, était un important carrefour entre l'Arabie, l'Egypte et la Syrie-Phénicie.

Petra est à moitié bâtie, à moitié creusée dans la roche, et est entourée de montagnes criblées de passages et de gorges. C'est l'un des sites archéologiques les plus célèbres au monde, où les anciennes traditions orientales se mêlent à l'architecture hellénistique.

La Khazneh, "Trésor du Pharaon"à l'embouchure du Sîq (Canyon)

Peu avant de sortir du Sîq apparaît ce qui est, pour bon nombre de visiteurs, le monument le plus exceptionnel de la cité antique de Pétra, la Khazneh Firaoun ou trésor du Pharaon

Cette cité jordanienne créée par les Nabatéens n'a pas révélé tous ses secrets

On a beau en avoir entendu parler, l'avoir vue en photo, mais lorsqu'on débouche du Siq et qu'on se retrouve en face du Trésor (Al-Khazneh), cela fait un choc. Ville mystérieuse, dangereuse, un temps maudite, Pétra fait partie de ces endroits de la planète où l'on rêve d'être allé une fois dans sa vie. D'immenses falaises de grès rose et jaspé font la majesté de ce paysage sur lequel l'homme a apposé sa marque.

Le Trésor en est le symbole. Haut de 43 mètres et large de 33 mètres, ce bâtiment de deux étages aux faux airs de temple grec a été sculpté dans la roche, du haut vers le bas. Ce qui représente, selon les architectes et les tailleurs de pierre, une prouesse tant du point de vue de la conception que de l'exécution. Les travaux auraient été réalisés à partir d'une plate-forme qui descendait au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Palais ou tombe royale ? On ignore la fonction de cet édifice, construit au début du Ier siècle apr. J.-C., et les fouilles réalisées dans les tombes découvertes sous ce bâtiment n'ont pas permis de percer le mystère.

En cheminant de monument en monument et en grimpant dans les chemins caillouteux sur lesquels mieux vaut être confortablement chaussé, on a du mal à imaginer que les rues de Pétra furent bordées de jardins fleuris et cultivés. Le réseau complexe de barrages, fontaines et canaux que les Nabatéens avaient construit en permettait l'irrigation.

La Khazneh, "Trésor du Pharaon"

Le meilleur moment pour admirer Al-Khazneh se situe entre 9h et 11h le matin (selon la saison) lorsque les rayons du soleil illuminent sa façade.

Différentes couleurs en dehors de ce créneau horaire...Voir ci-desous.

La Khazneh, "Trésor du Pharaon"

Haut de 43 m et large de 33 m, le Khazneh a été taillé dans le grès rose de la montagne. On peut encore apercevoir les encoches qui ont servi à accrocher les échafaudages. Il comprend plusieurs éléments d’architecture hellénistique, par exemple le tholos, ou encore certaines sculptures.

Il est construit sur deux niveaux. Sur le premier, la façade de l’édifice est surmontée d’un fronton supporté par six colonnes terminées par des chapiteaux corinthiens. Remarquez les cornes typiquement nabatéennes, aux angles. Entre les colonnes sont disposés des reliefs très abîmés par l’érosion et les attaques humaines (balles de fusil) représentant deux cavaliers : les Diocures, Castor et Pollux, qui guident les âmes des défunts.

Au centre du fronton, on devine un disque solaire entouré de cornes de bovin ainsi que d’épis de blé. Ce sont les symboles de la déesse égyptienne Isis, probablement assimilée à la déesse nabatéenne Al-Uzza.

La partie supérieure se compose d’un édifice central circulaire, le tholos, où sont sculptées des divinités, et de panneaux latéraux composant un péristyle. On peut aussi voir deux victoires ailées. A l’intérieur du monument, par contre, il n’y a pas grand-chose à voir : ceux qui ont vu Indiana Jones seront déçus. Vous verrez trois salles, dont une contenait peut-être la chambre mortuaire et les deux autres des chapelles funéraires.

 

Bas relief du chamelier dans le Siq

Bas relief du chamelier dans le Sîq ainsi qu'un des deux canaux qui puise l'eau de Wadi Musa (la vallée de Moïse) pour alimenter les citernes reparties à Pétra

Un système hydraulique très ingénieux  

Ils conçoivent un système ultra performant, très avancé et performant de récupération des eaux de pluie grâce à des canaux creusés dans la roche et reliés à la ville de Petra. L'objectif est de capter, conduire et distribuer l'eau des sources L'enduit de stuc les protège de l'érosion tout en les maintenant propres. Les 200 citernes réparties à Petra et dans les alentours et spécialement conçues pour éviter l'évaporation fournissent 41 millions de litres à l'année. Cette quantité d'eau permet donc à Petra d'alimenter en eau 100.000 personnes par an. D'ailleurs à l'apogée du site 30.000 Nabatéens y habitent et près de 500.000 voyageurs plantent leur tente à ses abords. Ces derniers doivent s'acquitter de lourdes taxes pour utiliser l'eau. Grâce à ces taxes et aux impôts prélevés aux caravaniers en échange d'une certaine forme de protection, la ville prospère et les meilleurs architectes d'Afrique et d'Europe viennent édifier l'actuelle nécropole.

Tombeaux sur la rue des Façades à Pétra

Juste à la sortie du Kazhneh, vous arriverez sur la rue des façades. Il s’agit d’une rangée de multiples tombeaux nabatéens creusés dans la façade. En face, se succèdent une série de tombeaux aux dimensions spectaculaires, ce sont des monuments funéraires des rois nabatéens.

Tombeaux sur la rue des Façades à Pétra 

Tombeaux sur la rue des Façades à Pétra

le Tombeau de l’Urne

Parmi eux, vous trouverez le Tombeau de l’Urne construit sur des voûtes de pierres, le Tombeau Corinthien qui ressemble beaucoup au Kazhneh mais plus endommagé par l’érosion, le Tombeau à étage, impressionnant avec une partie supérieure, et le Tombeau de Sextus Florentinus, ancien gouverneur de la Province Romaine d’Arabie.

Tombeaux sur la rue des Façades à Pétra 
Tombeaux sur la rue des Façades à Pétra 
Le Tombeau du Jardin

Le Tombeau du Jardin

Précédé d’une terrasse à laquelle on accède après une volée de marches, c’est le seul tombeau de Pétra directement ouvert sur l’extérieur à travers une rangée de deux colonnes et de deux pilastres. La disposition de l’ensemble laisse à penser qu’il s’agit peut-être d’un temple.

Le Tombeau Renaissance

Le Tombeau Renaissance

Précédé d’une terrasse à laquelle on accède après une volée de marches, c’est le seul tombeau de Pétra directement ouvert sur l’extérieur à travers une rangée de deux colonnes et de deux pilastres. La disposition de l’ensemble laisse à penser qu’il s’agit peut-être d’un temple.

Prendre de la hauteur pour découvrir deux lieux sacrés !

Les falaises vont vous donner envie de prendre de la hauteur ! Pour accéder au Haut Lieu du Sacrifice vous allez devoir les gravir ! Le panorama que vous aurez d’en haut vaut le coup : une vue à 360 degrés sur la cité antique et le désert environnant.

Le Théâtre Romain 

Le Théâtre Romain 

Après la rue des façades, vous tomberez sur le Théâtre romain. Comme son nom l’indique, il a longtemps été attribué aux Romains. Mais, après des fouilles, il s’est avéré qu’il datait d’une période plus ancienne, ce qui fait de lui un théâtre nabatéen. Il a longtemps été enfoui sous le sable et est donc actuellement en mauvais état. Ses nombreux gradins témoignent du fort peuplement et de l’importance de ce lieu de culture pour les Nabatéens.

Monastère El - Deir

Monastère El - Deir

Pour accéder au Deir ou monastère, il vous faudra aussi gravir sentiers et surtout 822 marches taillées dans la roche.

Avant de l’atteindre, vous pourrez profiter de nombreux points de vue sur la cité de Pétra, plus sublimes les uns que les autres. Après 45 min de trajet, vous apercevrez enfin ce lieu sacré ! Sa façade, taillée dans le grès jaune, est colossale et son style rappelle le Khazneh, sauf qu’il ne s’agit pas d’un tombeau mais d’un lieu de culte.

Les roches colorées de Pétra

Ces grés de roches déchiquetées, façonnés par le vent et le sable, donnent au site son extraordinaire palette de couleurs qui s’étend du jaune au violet passant par les oranges, roses, rouges, jaunes, verts et bleus. Ces fantastiques couleurs sont dues aux oxydes métalliques contenus dans les grés. Oxydes de fer pour les rouges (comme dans le désert du Wadi Rum), oxydes de cuivre pour les verts et bleus, oxydes de zinc pour les blancs et sulfures pour les jaunes.

Les roches colorées de Pétra
Sculpture sur grés

Trouver un point de vue en hauteur est aussi idéal pour avoir des photos du Khazneh sous toutes ses coutures !

La Khazneh, "Trésor du Pharaon"

Découvrir le siq Al-Barid, la petite Pétra

le siq Al-Barid, la petite Pétra

L’origine du siq Al-Barid surnommé petite Pétra est mal connue. De ce qui pourrait être un ancien relais caravanier, il ne demeure que quelques vestiges dont un temple et des tricliniums, une maison pourvue de fresques nabatéennes. À l’issue du chemin, un point de vue remarquable invite à une pause bien méritée. À 10 minutes de là, se trouve un site néolithique majeur, daté de 10 000 à 8 000 ans avant J.-C. La route d’accès serpente dans un ensemble géologique lunaire aux couleurs arc-en-ciel, pour aboutir sur une plaine piquetée d’acacias, des dunes de sable marquant au loin l’horizon.

le siq Al-Barid, la petite Pétra

Carnet de voyage

En 2007, ce fut ma première rencontre avec Pétra, j'étais arrivé quelques jours auparavant dans un hôtel à Eilat en Israël au bord de la mer rouge tout en haut du golf d'Aquaba, cette station balnéaire idéalement située à moins d'un kilomètre des frontières avec l'Egypte et la Jordanie, m'a permis de découvrir certains sites dans ces pays. A chaque fois, je prenais des excursions "à la journée" avec des guides locaux que je rejoignais juste derrière les lignes frontalières. Cela m'a permis entre autre de passer la frontière Egyptienne pour me rendre au Monastère orthodoxe Sainte Catherine dans le Sinaï.

En ce qui concerne  le site de Pétra, je n'ai pu y rester que quelques heures, vu que le trajet m'a pris plus de 02h30 à aller et j'en avais tout autant pour le retour pour regagner l'hôtel. Inutile de vous dire que ma frustration était grande face à une telle beauté indescriptible.

De retour à l'hôtel, je m'étais fait la promesse de revenir dans cette cité Nabatéenne au plus vite et d'y rester cette fois-ci plusieurs jours pour en voir beaucoup plus que lors de ma première visite.

Chose faite, l'année suivante, en arrivant cette fois-ci à Amman, capitale jordanienne, direction Pétra où j'y suis resté pas loin d'une semaine, où j'ai pu arpenter un bon nombre de kilomètres dans cette cité antique.

Enfin, mon voyage s'est clôturé dans les pas de Lauwrence d'Arabie pour un trek d'une semaine dans le désert du Wadi Rum à l'extrême-sud du pays, à deux pas de l'Arabie Saoudite.

A FAIRE ABSOLUMENT !

"Petra by night" un parcours nocturne qui commence à l'entrée du Sîq, celui-ci étant éclairé par des bougies qui sont disposées sur le sol, dans des sacs en papier Kraft qui sont remplis au premier tiers de sable pour leur stabilité. La lumière de ces centaines de petites flammes disposées tous les quatre ou cinq mètres les unes des autres, dansent sur les parois verticales du sîq, traçant un chemin envoûtant jusqu’au Khazneh.

Une fois parcouru les 1200m de cet étroit canyon éclairé par ces lueurs, on débouche face au trésor sur un parterre de photophores qui diffusent sur ses colonnes et frontons une lumière tamisée révélant une couleur rougeoyante presque irréelle. Une expérience unique qui donne l’impression de visiter un tout autre site qu’en journée...

Quelques minutes plus tard débute un court spectacle musical agrémenté de quelques explications sur l’histoire de Petra.

Un parcours nocturne à ne pas rater !

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